> Accueil

Quelques subtilités d'Hildegarde de Bingen adaptées aux maux et mots de notre temps

Perrine Charteau

Quelques subtilités d'Hildegarde de Bingen adaptées aux maux et mots de notre temps

Pour cette création médiévale, j’avais d’abord choisi de confectionner un grimoire avec des recettes de sorcières ; je pensais pouvoir réunir assez d’informations dans les procès pour sorcellerie (véritables manuels de sorcellerie) mais n’y ai pas eu assez facilement accès.
En faisant des recherches sur internet, j’ai trouvé divers sites (joints en bibliographie) qui mentionnaient les remèdes de Hildegarde de Bingen; j’ai également remarqué que beaucoup de festivals médiévaux proposent des stands d’ herboristes et que ceux-ci se réclamaient de Hildegarde à partir de son Livre des subtilités des créatures divines, et notamment le chapitre des plantes, de loin le plus fourni avec deux-cent-trente sous parties.
C’est ainsi que j‘ai modifié mon projet.

Dans le cadre des Modernités Médiévales, il me semblait cohérent d’associer éléments historiquement vérifiés ( les remèdes d’ Hildegarde, les enluminures, quelques lettres) et des éléments plus fantaisistes, relevant de l’imaginaire collectif (certaines lettres, le papier) ainsi que des éléments contemporains (la présentation en recettes alors qu’Hildegarde présente des paragraphes parfois très étoffés).

La difficulté majeure s’est trouvée être la création en elle-même; ne pratiquant aucune discipline artistique depuis mon Bac d’arts plastiques, la pratique remonte à près d’une dizaine d’années.
J’ai également dû gérer mon stock de papier, de crayons et, mes moyens étant assez limités, j’ai ressenti les impératifs d’économie de papier, les ruses pour camoufler une faute ou une tache, tout ce qui déjà était problématique il y a huit siècles.

Les recettes représentées ont été choisies parce qu’ elles étaient particulièrement « adaptées aux maux de notre temps »; mon travail a été de les rechercher dans le livre de Sainte Hildegarde, de collecter les plus intéressantes et de les reproduire, cette fois les « adapter aux mots de notre temps ». Entre les recettes concernant la peste, les coups d’épée et celles qui étaient trop générales (douleurs au côté) et encore celles qui présentaient un caractère dangereux dans le cadre d’un manuel tout public (à base de cigüe notamment), il ne restait que très peu de recettes. J’ai également évité les redondances (plusieurs plantes soignent le même mal).

J’avais initialement prévu de présenter les recettes sur la page de gauche et de présenter sur la page de droite un échantillon de plante; un séjour à Cahors a été l’occasion de découvrir l’opération « jardins remarquables » qui présente au public des jardins permanents et libres d’accès, jardins tous liés à l’histoire de la ville, donc largement dominés par des plantes médiévales. On y trouve, par exemple un herbularius, un closelet au pied de la Barbacane ou les quatre-vingt-huit plantes du capitulaire de Villis.
Malheureusement, il faut attendre mai pour que les plantes soient sorties et je n’ai pas pu utiliser d’échantillons pour mon travail.



Bibliographie
1) Ouvrage de référence

2) Illustrations
3) Sites internet consacrés à l’herboristerie médiévale

Retour à l'accueil

Les créations appartiennent à leurs auteurs respectifs.
Les images sont extraites de différents recueils médiévaux ; elles ont été modifiées pour la mise en ligne.
Arrière-plan : images (modifiées) extraites du volume Horae ad usum Parisiensem [Heures de René d'Anjou, roi de Sicile (1434-1480)] - le consulter sur gallica.bnf.fr
Ce site a été conçu par Julien Maudoux pour Le Grimoire d'Ulfer dans le cadre du séminaire Médiéval marginal ? L’imaginaire du Moyen Age aujourd'hui dirigé par Florence Plet-Nicolas.