A propos

Julien Maudoux

Lorsque j'ai vu qu'il fallait réaliser un travail créatif dans le cadre du séminaire, je me suis trouvé devant deux possibilités : soit écrire un texte, mais mon inspiration n'était pas vraiment médiévale en cette période et mon imagination exclusivement tournée vers d'autres projets, soit réaliser une exposition des travaux créatifs des autres participants en utilisant mon site internet. C'était certes se placer plus sur les plans de la conservation et de la transmission que sur celui de l'inventivité ; toutefois j'ai voulu, dès le départ, instiller une dimension créative à ce projet. En outre, cette idée me permettait de concilier un travail universitaire et une initiative personnelle prééxistante, celle de mon site internet "Le Grimoire d'Ulfer". Cette heureuse association était d'autant plus bienvenue que j'avais conçu mon site comme une sorte de passerelle entre les perspectives "universitaire" et "grand public" en ce qui concerne la littérature et les arts, et que j'avais toujours désiré y présenter d'une manière ou d'une autre les thèmes abordés par ce séminaire.

J'ai rapidement décidé de réaliser l'exposition des oeuvres dans un espace, un "mini-site", distinct du reste, pour plusieurs raisons. D'une part, il s'agissait d'un événement à part qui méritait une présentation propre ; d'autre part, je voulais disposer de plus de liberté formelle que si j'étais resté sur la plate-forme de mon site (le système de blog Dotclear). Je me suis donc dit qu'il s'agissait d'une bonne occasion pour créer une page "à l'ancienne" et à la main, ce qui me convenait très bien, ayant toujours apprécié les fondamentaux de la programmation web (apprise en autodidacte). J'ai parfois songé à inclure des animations flash, mais j'ai préféré que le site soit "fixe", afin d'en faire une sorte d'intermédiaire entre le Moyen Âge (figuré par l'arrière-plan, la page de garde, les illustrations) et notre époque. J'ai sélectionné les illustrations à partir des versions numériques de manuscrits et de livres médiévaux ; je les ai ensuite modifiées à l'aide de logiciels de retouche et de traitement d'image. Il m'a semblé bon d'intégrer, sans surcharge, drôleries, hybrides, bêtes fantastiques et petits personnages, en marge ou à l'entour de chaque page, pour illustrer le foisonnement graphique de l'imaginaire médiéval (au sens strict) et donner un contrepoint et un cadre aux créations. Ma visée était de montrer un tout petit aperçu de la qualité et de l'originalité de cette production médiévale, afin que les internautes aient l'idée de poursuivre l'aventure en consultant, entre autres, les sites de la BNF (qui a réalisé des expositions à ce sujet) et Gallica, qui permet de visionner de sublimes manuscrits.
Afin de disposer si besoin de vidéos ou de fichiers audio pour le site, j'ai décidé de filmer la séance (des extraits sont ou seront disponibles) du 8 mars 2011.

Je me suis lancé le soir même dans la conception du site, qui avait été auparavant seulement ébauché. La programmation en XHTML et en CSS n'a pas posé de problème en elle-même : mon projet n'avait pas besoin de fonctionnalités poussées ou complexes, et je n'ai eu besoin du PHP et autres que d'une façon limitée. L'hébergement était également assuré. Mon problème principal a été de régler des questions de compatibilité entre certains navigateurs, et des fautes dans l'affichage des pages ; j'ai été surtout agacé d'une incompréhensible différence d'affichage de mon site entre sa version "locale" (située sur mon ordinateur) et serveur !
Concernant la mise en ligne des travaux créatifs, j'avais bien conscience de demander un effort supplémentaire aux autres participants, dans une période d'ailleurs fort chargée pour certains ; en outre, rendre publics des travaux sur Internet, ce n'est pas la même chose que les présenter en petit comité. Mais, à l'heure où j'écris, j'ai pu mettre en ligne la quasi-totalité des travaux, avec des retours positifs. Mon travail a été allégé grâce à l'aide des autres étudiants et de notre professeur, qui ont pu scanner et envoyer les créations.